À l’antenne du bouc : diffusion domestique pour la fin des temps

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lettre d’amour de Joan

Chérie,

Le paradis est resté muet, ce soir-là. C’est par le salon que la bête est entrée, sans fracas, mais avec ses abdos d’idole, son torse de modèle et le calme souverain des damnés. Et toi, douce spectatrice, à sourire sans un mot devant Satan en velours imprimé.
Dis-moi… as-tu changé de chaîne, ou t’es-tu laissée happer?

Tendrement,

Joan

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Description de l’œuvre

Cette œuvre surréaliste de Joan Seed met en scène une satire de la douceur domestique et de l’hypnose médiatique, où le confort du foyer devient l’autel d’un culte bien actuel : celui du spectacle masculin.

Deux femmes des années 1950, figées dans une révérence muette, contemplent un téléviseur où les tableaux de bonheur domestique ont été remplacés par une créature plus ancienne, plus rusée : un bouc auréolé de virilité et d’absurdité. L’appareil devient un satyre des temps modernes – mi-bouc, mi-culturiste – symbole grotesque de la télévision comme divinité de la consommation et du désir codé.

Mais à y regarder de plus près, le dispositif se fissure : si l’écran exhibe un corps masculin triomphant, celui-ci ne tient debout qu’appuyé sur un socle féminin. C’est de ce bassin, de ces jambes anonymes, que s’élève la bête – comme si l’édifice patriarcal qu’elle incarne reposait, littéralement, sur le corps des femmes. Joan Seed insinue ici un doute vertigineux : et si ce pouvoir, si bruyant à la surface, n’était qu’une architecture bancale, soutenue par celles qu’il prétend dominer?

Derrière l’humour et le collage rétro se dissimule une réflexion aiguë sur la fabrication du patriarcat et sur le pouvoir de séduction des images. Joan Seed y démonte le double sortilège de la religion et des médias : l’un promet le salut par l’encadrement, l’autre le vend en tranches, à l’heure de grande écoute.

Sous ses airs de fable vintage, À l’antenne du bouc interroge la passivité avec laquelle nous accueillons la mise en scène du masculin sacré – ce mélange d’autorité, d’érotisme et de domination banalisée qui continue de diffuser, nuit et jour, sur nos écrans et dans nos imaginaires.

Détails de l’œuvre

Titre : À l’antenne du bouc : diffusion domestique pour la fin des temps
Artiste : Joan Seed
Technique : Collage numérique (tirage pigmentaire d’archive disponible)
Dimensions : 30 × 30 po (76,2 × 76,2 cm) ou 60 × 60 po (152,4 × 152,4 cm)
Style : Surréalisme, satire féministe, imagerie américaine d’après-guerre
Droits d’auteur : Joan Seed. Tous droits réservés.

lettre d’amour de Joan

Chérie,

Le paradis est resté muet, ce soir-là. C’est par le salon que la bête est entrée, sans fracas, mais avec ses abdos d’idole, son torse de modèle et le calme souverain des damnés. Et toi, douce spectatrice, à sourire sans un mot devant Satan en velours imprimé.
Dis-moi… as-tu changé de chaîne, ou t’es-tu laissée happer?

Tendrement,

Joan

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Description de l’œuvre

Cette œuvre surréaliste de Joan Seed met en scène une satire de la douceur domestique et de l’hypnose médiatique, où le confort du foyer devient l’autel d’un culte bien actuel : celui du spectacle masculin.

Deux femmes des années 1950, figées dans une révérence muette, contemplent un téléviseur où les tableaux de bonheur domestique ont été remplacés par une créature plus ancienne, plus rusée : un bouc auréolé de virilité et d’absurdité. L’appareil devient un satyre des temps modernes – mi-bouc, mi-culturiste – symbole grotesque de la télévision comme divinité de la consommation et du désir codé.

Mais à y regarder de plus près, le dispositif se fissure : si l’écran exhibe un corps masculin triomphant, celui-ci ne tient debout qu’appuyé sur un socle féminin. C’est de ce bassin, de ces jambes anonymes, que s’élève la bête – comme si l’édifice patriarcal qu’elle incarne reposait, littéralement, sur le corps des femmes. Joan Seed insinue ici un doute vertigineux : et si ce pouvoir, si bruyant à la surface, n’était qu’une architecture bancale, soutenue par celles qu’il prétend dominer?

Derrière l’humour et le collage rétro se dissimule une réflexion aiguë sur la fabrication du patriarcat et sur le pouvoir de séduction des images. Joan Seed y démonte le double sortilège de la religion et des médias : l’un promet le salut par l’encadrement, l’autre le vend en tranches, à l’heure de grande écoute.

Sous ses airs de fable vintage, À l’antenne du bouc interroge la passivité avec laquelle nous accueillons la mise en scène du masculin sacré – ce mélange d’autorité, d’érotisme et de domination banalisée qui continue de diffuser, nuit et jour, sur nos écrans et dans nos imaginaires.

Détails de l’œuvre

Titre : À l’antenne du bouc : diffusion domestique pour la fin des temps
Artiste : Joan Seed
Technique : Collage numérique (tirage pigmentaire d’archive disponible)
Dimensions : 30 × 30 po (76,2 × 76,2 cm) ou 60 × 60 po (152,4 × 152,4 cm)
Style : Surréalisme, satire féministe, imagerie américaine d’après-guerre
Droits d’auteur : Joan Seed. Tous droits réservés.

Dimensions:

This artwork is a pointed exploration of media manipulation, suburban voyeurism, and gender performance. By juxtaposing domestic bliss with a horned figure of desire and discomfort, Joan Seed critiques the sanitized eroticism of mid-century culture and the strange rituals of TV-era morality.

Perfect for galleries, curators, and collectors of feminist surrealism, mythological satire, or horned god iconography, this piece also aligns with collectors searching for:

  • TV-themed collage art

  • surreal Americana

  • mid-century feminist pop art

  • symbolic art with goats

  • subversive domestic imagery